Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
de la Serbie, qui m'avait longtemps servi comme crdonnance, à la popote du G. Q. G. serbe à Valjévo d'abord, à Kragouyevatz ensuite. Les Bulgares ont d'ailleurs recruté tous les hommes de la Macédoine capables de porter les armes.
Le gouvernement de Sofia essayera sûrement d’expliquer et de justifier cet enrôlement contraire à tout droit, enrolement qu'il lui est impossible de nier. Il dira que, la Macédoine étant ethniquement bulgare, il n'a rien fait d'autre que d’enrôler. des « frères de race » pour combattre un ennemi commun. Ce n'est pas . la place ici pour discuter si les prétentions bulgares sur la Macédoine sont fondées ou non. Je dirai seulement qu'elles sont singulièrement ( truquées » et que les Serbes ont sûrement autant de droit qu'eux à réclamer cette partie des Balkans comme la leur. La meilleure preuve en sont les multiples désertions des Macédoniens, qui viennent rejoindre l’armée serbe. Je me contenterai de constater que les régions dont sont originaires les prisonniers serbes enrôlés dans l’armée de Cobourg et les régions où les Bulgares ont recruté les habitants, appartenaient légalement au royaume de Serbie et que, par conséquent, leurs habitants ou originaires étaient et sont encore des sujets d’un pays ennemi envahi et cela jusqu'au moment où.un traité de paix en due forme en déciderait autrement. La Macédoine füt-elle mille fois un pays ethniquement bulgare, le droit des gens et les conventions de la guerre interdisent formellement au gouvernement du Cobourg d’enrôler de force dans l’armée des Macédoniens, sujets serbes! En le faisant, le peuple
bulgare a enfreint ce droit des gens et ces conventions
de la guerre et il devra en rendre compte devant la société des nations.
Alors les Bulgares essayeront de s’excuser en prétendant que les Macédoniens ont volontairement pris les armes pour combattre avec leurs « frères bulgares »
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