Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
aussi dans les autres renseignements qu'ils donnent sur les prisonniers, renseignements maigres d’ailleurs, car, en général, les prisonniers ennemis de l'Entente n'aiment pas parler des prisonniers faits par les leurs. Ils savent trop bien qu'on est au moins partiellement renseigné sur les souffrances qu'endurent ces derniers. Ces prisonniersnous disent que les prisonniers serbes, français, etc., sont employés aux chemins de fer ou chez des particuliers € qui les paient », qu'il y a beaucoup de prisonniers serbes un peu partout, que les officiers peuvent circuler dans les villes, ete. Le prisonnier N° 25 nous apprend que quelques prisonniers serbes de la région de Nich ont obtenu 20 jours de congé pour aller chez eux. Le renseignement est probablement exact, car il corrobore les dépositions de quelques témoins serbes. Mais cette mesure qui, à première vue, parait humaine, est très intéressée. En effet, comme me l'ont appris des témoins serbes, on leur a accordé cette faveur sous condition d'apporter à l'officier qui leur a octroyé le congé, des vivres dont il manquait.
Enfin nous avons les témoins de la troisième calégorie, ceux qui avouent :
No 26, sergent-major au #5 régiment d'infanterie bulgare. Interrogatoire de l’enquête : « Mon régiment était d’abord à Kitka où il à combattu. De là, nous sommes allés à Koumanovo, Sveti Nikola, Skoplié et puis à Katchanik, Guiljané et, enfin, sur la position de Vélia Glava. Seul le troisième bataillon du régiment s’est rendu sur cette position. Le commandant de ce bataillon était le major Yovtchoff. Le commandant du régiment, le colonel Popoff, n'est pas venu à Vélia Glava. Tout le 46e régiment se trouvait déjà sur la position et mes camarades m'ont dit que le chef de ce régiment était le lieutenant-colonel Rainoff. Je ne me rappelle pas la date de notre arrivée à Vélia Glava, mais