Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

No 23, du 5° bataillon du génie bulgare : « À Kavadartzi, il y a des prisonniers roumains qui sont très mal habillés avec leurs uniformes... Le témoin a vu en Bulgarie des prisonniers serbes, français, russes, anglais et roumains. Sur le front, ce ne sont que les Serbes, les Roumains et les Russes qui travaillent, »

No 24, lieutenant bulgare : « Il y a une centaine de prisonniers serbes dans la prison de Vidine, Ils sont à la disposition du maire de la ville pour les faire travailler chez des particuliers... A Plovdive (Philippopoli) il y a des officiers français et anglais, et à Bourgas et à Stara Lagora des soldats de ces nationalités. Les officiers sont en civil. Les soldats travaillent à la gare. Partout il y a des prisonniers serbes. »

N° 25, du 30° régiment d'infanterie bulgare : « Le témoin dit qu’on leur a donné l’ordre d’amener les prisonniers chez les officiers. Ainsi il a vu dans les tranchées des prisonniers qu'on amenait vers les officiers. Il n'a vu de blessés ni à Bitolj ni à Prilep. Les Bulgares ont donné une permission de 20 jours à quelques prisonniers serbes de la région de Nich pour aller chez eux. »

Comme on le voit, les prisonniers ne veulent ou ne peuvent rien dire en ce qui concerne les massacres des blessés et des prisonniers. « Ils ne savent pas ce qu'on a fait des prisonniers, car ils ne sont au front que depuis quelques jours », ou «€ ils n’ont point vu de prisonniers », ou encore ( dans leur régiment on n’a pas tué de prisonniers », etc... Tous cependant évitent de nier que, ailleurs, on ait massacré des prisonniers ou achevé des blessés. Ils ne veulent pas se compromettre ni dans un sens ni dans l’autre.

Ce souci de ne pas se compromettre se manifeste

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