Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

des tueries pareilles dans différents endroits. Le lieutenant-colonel Rainoff avait ordonné à ses soldats de ne plus faire de prisonniers, mais de les tuer tous. Parmi les prisonniers serbes de Vélia Glava, il y avait aussi des Macédoniens. Ceux-ci ont été séparés du reste et n'ont pas été tués. » | Premier interrogatoire du même. prisonnier au G. Q. G. serbe : « À Vélia Glava, pendant le combat qui eut lieu, se trouvaient les 9° et 40° compagnies du 46° régiment bulgare. Les autres compagnies étaient dans les environs. Au mois d'octobre 1915 (le prisonnier ne sait pas la date exacte), les 4 et 2e bataillons du 45e régiment furent envoyés en renfort du 46e régiment (dans l'interrogatoire de l'enquête, le témoin dit que seul le troisième bataillon est arrivé à Vélia Glava; les autres bataillons sont donc venus renforcer les unités du 46e qui étaient dans les environs). La compagnie dont faisait partie le prisonnier, devait relever les 9° et 10€ compagnies du 46e à Vélia Glava. Ils arrivèrent vers le soir et y trouvèrent environ 50 Serbes qué les deux compagnies du 46° avaient faits prisonniers au cours de cette journée. Les prisonniers étaient liés. Ceux qui étaient originaires de la Macédoine avaient été séparés du groupe et envoyés à l'arrière. » Après avoir nié pendant longtemps, le prisonnier finit par avouer qu'il a également pris part au massacre de nos soldats. Il décrit la scène ainsi : (« Le commandant du 46° régiment, le lieutenant-colonel Rainoff, est venu auprès des 9° et 10° compagnies du régiment et a ordonné « que ces prisonniers soient tués ». Alors les soldats des deux compagnies amenèrent les Serbes prisonniers dans une vallée (ravin) derrière la position. Le chef du bataillon dont faisait partie le témoin, le commandant Yovtcheff (Yovtchoff), avait ordonné au chef de sa compagnie, le capitaine Dimtcheff, de désigner la seconde et la troisième sections pour aïder les autres à massacrer les prisonniers serbes. Le témoin, qui

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