Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA COROGNE (1823) 923
moins affermi le trône légitime sur ses bases que ne l’ont fait vingt jours de guerre. Un roi qui, après nous avoir rendu la liberté, nous rend la gloire; un prince qui est devenu, au milieu des camps, l’idole de cent mille soldats, n’ont plus rien à craindre de l'avenir. L'Espagne, délivrée de la Révolution; la France reprenant son rang en Europe, et retrouvant une armée; la légitimité conquérant la seule force qui lui manquait encore ; voilà, Messieurs, ce qu’aura produit une guerre passagère que nous n'avons pas voulue, mais que nous avons acceptée. Ces grandes considérations devraient faire cesser toutes les divisions politiques. Nous devrions imiter ces vieux compagnons de Conegliano, ces vétérans de l’armée de Condé, qui dorment aujourd’hui sous la même tente et qui n’ont plus qu’un même drapeau. »
Cette guerre marquait la fin des complots militai-
res. Voilà pourquoi elle avait sa place dans ce livre.