Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
30 LES COMPLOTS MILITAIRES
« Pourquoi pleures-tu, imbécile ? Tu n'auras plus qu'une botte à cirer ? »
Pendant les Cent-Jours, il s'était tenu à l'écart, et, en 1817, il avait été envoyé à l'ambassade de Londres. C’est de là qu’il vint au ministère de la guerre, où il resta deux ans(19 novembre 1819-14 décembre 1821).
Il n’y continua pas son prédécesseur. Il commença par supprimer les légions départementales.
Leur organisation avait déjà été modifiée en 1818. On en avait disjoint les deux bataillons de ligne. Le cadre de l’un et l'état-major restaient au chef-lieu ; l’autre était dit bataillon de garnison. On en avait fait une nouvelle répartition en 1819; enfin, une ordonnance du 23 octobre 1820 y substitua les anciens régiments. Latour-Maubourg disait, dans son rapport au roi : « Les avantages que pouvait promettre l'adoption du système légionnaire ont été recueillis et n'offrent plus aujourd’hui que des inconvénients graves. »
L’inégalité de la taille et des forces des jeunes soldats donnait des légions robustes formées d'hommes de choix, tandis que d’autres, par leur composition, étaient incapables de supporter les fatigues de la guerre. Certaines légions manquaient de sujets propres aux emplois de sous-officiers ; d’autres en regorgeaient, et par conséquent n’offraient pas assez de
chances d'avancement pour les retenir au service.