Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LES PROSCRITS DE LA RESTAURATION 343
Drouet-d’'Erlon, Marbot, Vaudoncourt, etc., rentrèrent. Quelques-uns, comme Nantil, Caron, Pombas, furent exceptés de la clémence royale; d’autres ne l’acceptèrent pas. Les uns et les autres, une trentaine, attendirent que la France se délivrât des Bourbons:; mais cette heure tardait à venir.
La Restauration avait retiré trop d'avantages de l'expédition de 1823. Malgré son attachement pour la paix, elle avait compris que, dans un pays comme le nôtre, si la guerre est la plus coûteuse des distractions, c’est aussi la plus capable de satisfaire l’orgueil national.
Elle intervint en faveur de la Grèce soulevée depuis plusieurs années contre les Tures, et menacée de retomber sous le joug musulman. La bataille de Navarin, célébrée par nous comme une victoire, regardée par l’Angleterre comme un malentendu déplorable, détruisit la marine turque (20 octobre 1827). Mais une arméeégyptienne, commandée par Ibrahim-pacha, fils de Mehemet-Ali, occupait toujours la Morée.
Un article signé à Londres le 19 juillet 1828 décida « qu'une expédition française serait chargée de faire cesser les hostilités dans la Morée et d'obtenir l’évacuation de cette contrée par les troupes turco-égyptiennes ».
Depuis qu'onredoutait des complications en Orient, le gouvernement de Charles X avait fait de louables