Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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allemande, et se réorganiser selon les principes démocratiques. On peut dire que certains cercles en Angleterre et en France furent satisfaits du discours de M. Czernin sur une paix de compromis. Mais les Slaves tinrent bon, sachant bien que la main-mise de l'Allemagne sur la Monarchie des Habsbourgs était complète. Au mois de septembre le roi a accordé l’amnistie à certaines personnes condamnées pour délits politiques en. Croatie et les poursuites judiciaires contre deux propriétaires serbes en Bosnie furent suspendus Dans le même but, c’est-à-dire, dans l'espoir de gagner les Slaves, M. Seïdler leur fit la promesse vague d’autonomies nationales. Mais ceux-ci, instruits par l’histoire, que l'Autriche avait l'habrtude d'accorder des autonomies aujourd hui pour les retirer demain, rejetèrent toutes les négociations. Ce furent les Polonais qui tirèrent le gouvernement de cette situation pénible. La majorité fut obtenue grâce à un accord avec le Club Polonais, étant donné que le gouvernement s’engageait x abolir en Galicie le régime militaire et à dédammager la population des dégâts causés par la guerre. Ce fut un grand succès pour M. Seidler. Quoique les Polonais déclarassent que par leur rapprochement du gouvernement autrichien ils ne porteraient aucun préjudice à leur programme national et politique, le bloc slave fut brisé. Tandis que les Polonais votait le budget (le