Les Croates et l'Autriche-Hongrie

ET L'AUTRICHE-HONGRIE 197.

23 octobre), les Tchèques et les Yougoslaves avec. les socialistes allemands le rejetaient. Dans la séance du 18 octobre le député Stransky déclara qu'il n’y aurait pas un Tchèque qui consentirait au: remaniement de la Bohème, proposé par M. Seidler. « Les territoires de la couronne tchèque, ditil, autant que les Magyars, ont droit à leur Etat » (1). Le député yougoslave M. Korosec, constatant que le gouvernement se comportait envers le problème yougoslave non seulement d’une manière passive mais avec hostilité, dit que « c’est le forum en dehors de la Monarchie qui s’en emparera et cela ne sera ni dans l'intérêt de la Monarchie ni dans celui de la dynastie » (2).

À la suite de cette attitude énergique des Slaves le bruit courut qu’une réaction pourrait prendre Jour en Bohême et dans les pays yougoslaves, avec l'emploi de mesures coercitives.

Voyant donc que le gouvernement autrichien tenait fermement à ses principes centralistes, les Yougoslaves restèrent fidèles à leur programme de lunion nationale dans un Etat yougoslave independant sous le sceptre des Habsbourgs. Les socialistes yougoslaves déclarèrent en même temps qu'ils tâcheraient d'arriver aussi à une autonomie territoriale nationale complète dans une Yougo-

(1) La Neue Freie Presse du: 19 octobre. (2) L’Arbeiter Zeitung du 20 octobre,