Les Croates et l'Autriche-Hongrie
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XIT. — LES DISCOURS DE M. LLOYD GEORGE ET DU PRÉSIDENT W. WILSON
La nouvelle année 1918 apporta aux Slaves d’Autriche-Hongrie une grande désillusion. Négociant avec le parti ouvrier et demandant de nouveaux sacrifices, M. Lloyd George prononça le 6 janvier un discours dans lequel il s’exprimait au nom de la nation et de l'Empire britannique sur les buts de guerre des alliés. Déclarant que le peuple. britannique ne se proposait ni de rompre l’unité des peuples germaniques ni de détruire la constitution allemande, il toucha également au problème austro-hongrois. « De même, dit-il, bien que nous estimions, avec le président Wilson, que le démembrement de l’Autriche-Hongrie ne fait pas partie de nos buts de guerre, nous sentons que, si une autonomie véritable, suivant des principes bien démocratiques, n’est pas accordée aux nationalités d'Autriche-Hongrie qui l’ont désirée si longtemps, il est impossible d'espérer faire disparaître les causes d’agitation qui, dans une partie de l’Europe, ont si longtemps menacé la paix générale... si ces conditions sont remplies, l’Autriche-Hongrie