Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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pourra redevenir une puissance dont la force contribuera à la paix (4). » En finissant son discours, M. Lloyd George fit ressortir trois conditions qui devraient être remplies pour arriver à une paix permanente. D'après lui la deuxième condition serait un règlement territorial qui devrait être basé sur le droit des nations de disposer d’elles-mèmes, c’est-à-dire sur le consentement des gouvernés (2). Deux jours après, le 9 janvier, M. le président Wilson prononça devant le Congrès un grand discours sur la politique extérieure des Etats-Unis et ses buts de guerre. De même que M. Lloyd George, le président des Etats-Unis s’occupa aussi du problème austro-hongrois. Selon lui, on devrait donner pour la première fois un vrai développement autonome aux peuples de l’Autriche-Hongrie dont il désire sauvegarder l'indépendance (3).

Si l’on prend en considération les déclarations

(4)« Similarly, though we agree with President Wilson that the break up of Austria-Hungary is no part of our war aims, we feel that, unless genuine self-covernment on true democratic principlesis granted to those Austro-Hungarian nationalities, who have long desired it, it is impossible to hope for the removal of those causes of unrest in that part of Europe which have so long threatened its general peace... »

... If these conditions are fulfilled Austria-Hungary would become a Power whose strength would conduce to the permanent peace.... (The Times, January Y).

(2) « ... Secondly, a territorial settlement must be secured based on the right of self-determination or the consent of the governed.» (ibid),

(3) Journal des Débats du 10 janvier 1910,