Les fêtes et les chants de la révolution française
Ce livre est le résultat de réflexions et d’études de près de trente ans. Ayant, à une époque où je n'avais pas encore commencé d'écrire, ressenti vivement l'émotion communicative des premières fêtes qui, lors de l'Exposition de 1878, célébrèrent la joie du relèvement après les douleurs de 1870, je songeai à rechercher de quelle manière nos aïeux de la première République avaient compris l'accomplissement de leurs solennités nationales ; et comme, d'autre part, ma pensée était entièrement tournée vers la musique, c’est la participation de cet art aux cérémonies que je m'appliquai principalement à connaître. Dès 1880, année où pour la première fois le 14 juillet fut fêté après une interruption de quatre-vingts ans, je publiai un premier article sur « la Musique dans les fêtes nationales ». Depuis lors, il n’est presque pas d'année où je mn’aie apporté quelque contribution à cette étude, à laquelle d’autres écrivains sont ensuite venus s'associer. Des circonstances accessoires ont contribué en outre à me faire pénétrer au fond du sujet. C’est ainsi que j’eus l'occasion de multiplier les observations sur le chant populaire, non seulement en tant qu'étude archéologique, mais au point de vue du rôle qu’il peut être appelé à jouer dans l'éducation et la vie nationale, à l’école et dans les fêtes. Le concours même qu'il me fut donné d'apporter à certaines manifestations publiques, à l’occasion desquelles je tentai de faire rentrer dans l’action contemporaine des faits précédemment relégués dans l’histoire, m'a mi
toutes les lectures. Enfin, généralisant les et les étendant au delà des limites de tem}