Les grades militaires sous la Révolution
GÉNÉRAL D'ARMÉE. — GÉNÉRAL EN CHEF 5
Le 21 février 1793, la Convention supprima le grade de maréchal de France.
GÉNÉRAL D'ARMÉE — GÉNÉRAL EN CHEF
L'article I de la loi sur l’organisation de l’armée du 28 septembre 1790 portait que le nombre des officiers généraux employés ne pourrait excéder 94. Quatre de ces généraux devaient être généraux d'armée. La Constitution de 1791 dit dans l’article IT du chapitre IV : « Il (le roi) confère le commandement des armées et des flottes et les grades de maréchal de France et d’amiral. » C’est en vertu de ce droit que Louis XVI créa, en décembre 1791, trois armées et en donna le commandement aux lieutenants généraux Rochambeau, Luckner et La Fayette, qui de ce fait devinrent généraux d'armée.
Le décret du 21 février 1793 changea le titre de général d'armée en celui de général en chef. Les généraux en chef, portait l’article 14 du titre [°*, n’auront qu'une commission temporaire : ils seront choisis par le Conseil exécutif parmi les généraux de division, sous la ratification expresse de l’Assemblée nationale.
Les attributions du général en chef étaient très étendues. Ils avaient le droit de suspendre provisoirement tout officier et de nommer aux grades vacants. Le décret du 9 avril 1793 leur enleva ces prérogatives et les donna aux représentants du peuple aux armées, mais la loi du 44 germinal an IIL (3 avril 1795) leur rendit la faculté d'élever à un grade supérieur pour récompenser une action d'éclat. Le
enleur envoyant le bâton de maréchal. (Cf. Supplément au Journal militaire, t. VII, p. 306.) Le ministre de la guerre, Narbonne, alla trouver à Metz les nouveaux promus et les reçut solennellement maréchaux de France devant toute la garnison. (Cf. Moniteur du 3 janvier 41792.) Rochambeau se présenta, le 25 janvier 1792, à la barre de l’Assemblée législative et remercia du décret rendu en sa faveur.