Les grades militaires sous la Révolution

LIEUTÉNANT GÉNÉRAL. — GÉNÉRAL DE DIVISION 1

séquence, il sera nommé à celles qui peuvent se trouver vacantes ou qui le deviendront d'ici cette époque. »

Loin de réduire le nombre des lieutenants généraux, l’Assemblée législative dut, par suite des nécessilés de la guerre, l’augmenter encore de 8 et Le porter de 42 à 50, le 30 août 1792.

Le 21 février 1793 la Convention changea le titre de lieutenant général en celui de général de division et arrèta qu’il y aurait deux divisionnaires par armée, un d’avantgarde et un de réserve.

Le 13 juin 1795, la Convention fixa le nombre des généraux de division à 125, dont 8 pour l'artillerie et 3 pour le génie. Les Conseils en maintinrent 80 le 48 août 1797. La loi du 23 fructidor an VII (9 septembre 1799) conserva ce même chiffre, qui fut porté à 120 par l’arrêté consulaire du 16 vendémiaire an IX (8 octobre 1800).

Le général de division avait droit à deux aides de camp du grade de capitaine; la loi du 14 germinal an III (3 avril 1795) indiqua que l’un de ces aides de camp serait capitaine et l’autre lieutenant. L'arrêté du 16 vendémiaire an IX (8 octobre 1800) porta le nombre de ces aides de camp à trois, dont un chef de bataillon ou d’escadron et les deux autres capitaines ou lieutenants (1).

Le décret du 4 mars 1791 fixa à 20,000 livres la solde du lieutenant général. Le décret du 47 février 1792 lui accorda, pour le mettre en état d’entrer en campagne, une gratificalion de 3,000 livres. La loi du 2 thermidor an IL (20 juillet 1794) alloua au général de division 68 livres par jour, c’est-à-dire 24,820 livres par an. Le 23 floréal an V (12 mai 1797) la solde fut réduite à 18,000 francs, puis, le 23 fructidor an VII (9 septembre 1799), à

(1) Cf. Léon Hennet, p. 102.