Les hommes de la Révolution

SA

« vent besoin d'en user, l'expression qu'il y « mettait en était si fortement sentie qu’elle ne « parut jamais parasite dans sa bouche...

Ce morceau, quoique un peu long, méritait d’être cité. On connaît maintenant Marat. L'’adversaire qui nous le présente ne craignait pas d’avouer son antipathie et n'avait aucune raison pour flatter son modèle; il a su cependant se montrer Juste. Que devient, dans tout ceci, l'ayorton aux jambes torses, le batracien évadé des marécages pestilentiels, « l'être qu'on ne nomme pas sans hor« reur et sans effroi, et que l’histoire a couvert « de boue et de sang? » (1)

Voyons maintenant Marat au moral. Il à pris lui-même le soin de nous indiquer son caractère et nous a fourni sur son enfance de précieux renseignements. « C’est de la nature, écrit-il, que je tiens la trempe de mon tempérament, maïs c'est à ma mère que ej dois le développement de mon caracCAES . L'amour des hommes est la base de celui « de la justice, car l’idée du juste ne se développe « pas moins par le sentiment que par la raison. « J'avais déjà le sens moral développé à huit « ans. À cet âge, je ne pouvais supporter la vue « d'un mauvais traitement exercé contre autrui;

FR

À

(4) Bibliophile Jacob. Victor Hugo, de son côté, écrit dans Quatre-vingl-treize : « Depuis deux mille ans, Caïn « se conserve dans la haine comme le crapaud dans la « pierre. Le bloc casse, Caïn saute parmi les hom: « mes et c'est Marat. :