Les hommes de la Révolution

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duire chez une dame du voisinage. Nous ne trouvâmes personne au logis, me voilà sur le pavé. Un de mes compagnons se mit à pleurer, je séchai ses larmes en éclatant de rire. Nous prenons un fiacre et je vais chercher asile au fond du Marais. Arrivé à la Grève, je vois la potence qu'on me destinait deux jours auparavant et je passe dessous. Rue de la Perle, mon nouvel hôte avait chez lui une personne qui ne m'était pas inconnue. Après un quart d'heure de conversation, je demande à mon hôte, lui parlant à l'oreille, s’il était sûr de la personne présente. «Comme de moi. Fort bien», et je continuai la conversation. Je soupai et allai me coucher. Au milieu de la nuit, une escouade de cavalerie fit halte sous mes fenêtres; j'entr'ouvre les volets, je remarque qu'aucun d'eux ne met pied à terre, je regagne tranquillement mon lit jusqu'au lendemain: il fallut décaniller. » (L'Ami du Peuple, n° 170.)

Malgré tout, Marat fut obligé de quitter Paris. La situation devenait intenable. Il se réfugia à Londres.

VI

. Les persécutions continuent. — Simone Evrarë.

— Massacre du Champs-de-Mars.— La vie de l’Ami du Peuple jusqu’au 10 août.

Nous ne pouvons, dans le cadre très restreint de ce petit livre, suivre pas à pas l'Ami du Peupie pendant les premières années de la Révolution. Il