Les principes de la Révolution et du socialisme d'après les données de la politique scientifique
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Au surplus, qu'on n’essaie pas de donner le change. On a fait grand bruit du droit au travail; je viens proclamer le droit à la propriété. La Révolution doit tendre, sinon à l’universaliser, au moins à la généraliser le plus possible. (1)
Celui qui se dit athée, c’est-à-dire adepte de la méthode scientifique, est forcé, sous peine de non-sens, de se déclarer avec nous pour le Socialisme autoritaire contre la théorie de la communauté des biens et les incohérences de la doctrine proudhonienne.
T 2 SN , , V.—LA RELIGION, L'ÉDUCATION, LA SOCIÉTÉ.
Pour la religion, c’est bien simple, il n’en faut pas. ‘“ La vie du catholicisme, dit Michelet, c’est “ la mort de la République.” (2) La question est capitale, primordiale; on s'en aperçoit, aujourd’hui, dans tout le monde politique. L’abolition de la religion est évidemment le corollaire de tout ce qui vient d’être dit. Je n'ai pas le temps d'y insister.
(1) Ces questions ne sont guère susceptibles d’une solution générale, “internationale.” Ici, par exemple, il est certain que le sol fera retour à la communauté avant qu’il s'écoule un temps considérable. Cela se fera très-facilement par la substitution de l'Etat aux quelques grands propriétaires actuels. Stuart Mill avait-mille fois raison de demander “la nationalisation de la terre’ En France, cela n’est pas aussi simple. Dn reste, on parle beaucoup à tort et à travers des inconvénients de la petite propriété. Quand eile est trop restreinte, c’est-à-dire iusufisante pour entretenir la famille. du paysan, forcé, dès lors, de travailler pour autrui, la culture en souffre ; dans le cas F0. elle y gagne. (Voyez Stuart Mill, The Irish Land Question, 1870).
(2) Hist. de la Révolution, ©. V, Liv, XIV, Chap. 3.