Les Régicides
38 LES RÉGICIDES
ceux qui avaient voté la mort dans le troisième scrutin. Les poursuites ont donc été dirigées contre :
ceux qui ont voté la mort sans condition . . . 361 ceux qui ont voté la mort avec l’amendement MTL. Prat oe gene cou en Se Set ue 26 ceux qui ont voté la mort avec sursis. . . . . .. 46 ceux qui n'étant pas compris dans'les catégories qui précèdent ont voté contre le sursis. . . . .. 22 OLA L arss bis fais Ai eu 24
Tel est le nombre exact des conventionnels que le gouvernement de la Restauration a considérés comme régicides.
Beaucoup n'’existaient plus en 1815, les uns ayant péri victimes des événements politiques, les autres, en plus grand nombre, étant morts de mort naturelle. Les survivants étaient presque tous des vieillards que l’âge et les infirmités avaient éloignés de la vie publique. Il fallait en effet, pour faire partie du Conseil des Anciens, avoir quarante ans révolus et de plus être marié ou veuf, de sorte que ceux des Régicides qui entrèrent au conseil des Anciens avaient dépassé en 1815 l’âge de soixante ans, et qu’il en fut de même de beaucoup d’autres qui, étant célibataires, durent faire partie du Conseil des Cing-Cents.
La plupart furent néanmoins obligés de quitter la France, excepté bien entendu ceux qui n'avaient pas pris part aux événements des Cent jours; par exemple, pour ne citer que les plus marquants, Amar (Isère), Jagot (Ain), Prieur de la Côte-d'Or, La Revellière-Lépeaux (Maine-et-Loire, Isnard et Barras (Var). D’autres, comme le général Milhaud (Cantal), Chasset(Rhône-et-Loire) et Tallien (Seine-et-Oise), obtinrent des sursis et bientôt grâce entière. Les uns pouvaient faire valoir le mauvais état de santé, Chasset sa conduite pendant le siège de Toulon, Tallien et Barras des services d’une autre nature. On sait que Louis XVIII continua de faire servir à Tallien la pension que lui avait accordée Napoléon I‘ en sou-