Les Serbes, Croates et Slovènes
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de n importe quelle espèce d'aristocratie. Dans
‘état de paix, les Æmètes et les Ænèzes, que nous appelons comtes et princes, n'étaient rien de plus ni d'autre que les chefs élus, ceux-ci d’un district où d’un gros canton, ceux-là d’un menu canton ou d'une bourgade, — élus, non pas à cause de leur ascendance ou de leurs ressources, mais en raison de leurs facultés et qualités personnelles. Dans l'état de guerre, les voivodes, que nous appelons généraux, n'étaient, le plus souvent, que des chefs élus aussi. Quant aux souverains, nous ayons vu que Karageorges et Miloch étaient des marchands de bestiaux. Lazare Grèblhianovitch avait été choisi par et parmi ceux des knèzes et des kmètes que l’état de guerre avait transmués en voivodes. Pierre [* a été désigné par une sorte de congrès, à la manière d’un président de république.
On dit de la Grande-Bretagne, de la Belgique, de la Norvège, que ce sont des républiques à présidence héréditaire. C'est presque yrai. On est fondé davantage encore à le dire de la Serbie, car Pierre I® et son fils Alexandre — le prince Georges a renoncé, le 15 mars 1909, à ses droite à la succession royale, et la ré-
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