Les Serbes, Croates et Slovènes
CROATES ET SLOVÈNES ji
gence a été confiée à son frère en Décembre 1913 — tiennent de la coutume et des mœurs autant que de la constitution, une autorité médiocre, sinon dérisoire, en comparaison de celle que laissent à leurs présidents le Portugal, la Chine, et les vingt et une républiques américaines. C’est du reste pourquoi les républicains de Croatie, et même de Slovénie, ont si peu hésité à se rallier au gouvernement de Belgrade, malgré sa façade monarchique, et en dépit de ce que racontent certains interviewers, moins soucieux d'impartialité qu'attentifs à développer les diatribes des gens dont la liste leur a été transmise par la direction de leur journal.
Au point de vue administratif, il s'en faut également de beaucoup que les Serbes soient en retard sur la Suisse, sur les États-Unis, sur les Dominions britanniques, puisqu'ils ont développé dans une très ample mesure l’autonomie locale et régionale. Au point de vue social enfin, le coopératisme, par exemple, est dans leur sang depuis quinze bons siècles. La fameuse sadrouga, débarrassée de ce qu'elle 8 gardé du communisme pairiarcal, sero, est déjà, le modèle de la coopérative rurale de