Les Slovènes : avec deux cartes

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gramme espiègle accompagne la satire mordante. Dans les genres les plus difficiles, il domine toutes les intonations de la lyrique, étant artiste sans être artificiel. Sa langue a le goût du terroir de sa patrie; elle brave toute traduction. Maloré cela, on a tenté de le traduire à plusieurs reprises, d'abord dans toutes les langues slaves — Korsch l’a traduit en russe en entier — ensuite en italien et en allemand.

Stanko Vraz. — Le peuple slovène a apporté son tribut au mouvement illyrien de Zagreb, qui n'était pas sans susciter beaucoup de sympathies parmi les Slovènes, en lui donnant son poète lyrique le plus marquant, son propagateur infatigable, Stanko Vraz qui a chanté en vers croates la beauté de sa patrie styrienne. 1848. — Le mouvement de 48 produisit un revirement complet. La pression de l’absolutisme avait fait halte pendant un instant. Les idéals de l'égalité nationale et de la liberté politique n'avaient eu un moment de splendeur que pour s’éteindre aussitôt. Maïs c'était assez pour éveiller la conscience nationale de la jeunesse, en l'inspirant pour le travail intellectuel. Quand l’absolutisme (de Bach) s’af-