Lettres inédites de Frédéric Gentz à sir Francis d'Ivernois (1798-1803)

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- P.=5. — Je vous prie de dire bien des choses de ma part à Mr. Balan. J'ai appris avec un regret bien sincère, qu'il a été malade pendant quelque temps. J'espère que vous aurez la bonté de me rassurer sur l’état actuel de sa santé.

IX

Vienne, le 9 septembre 1803 !.

Jai reçu, très-cher et très-honoré ami, tout ce que vous avez eu la bonté de me faire passer successivement, d’abord votre lettre du mois d'avril avec les premières feuilles de la traduction anglaise; ensuite les six exemplaires de la nouvelle édition de votre excellent ouvrage ?; et enfin votre lettre du 23 juillet, et les notes que vous avez bien voulu ajouter à la petite brochure ÿ, que vous avez si particulièrement honorée de votre attention et de votre protection.

Quoique je n’ai pas pu me dissimuler que ces notes renversent la plus grande partie du raisonnement qui font la base de ma brochure, cependant les vérités incontestables qu’elles contiennent, et la déférence que je me sens toujours pour vos opinions, m’ont obligé de les lire avec une attention sCrupuleuse, avec confiance, et avec respect ; etje suis convaincu que presque partout où nous ne nous sommes pas rencontrés, c’est vous qui avez raison, et moi qui avais tort. Je vous avoue qu'il m’en coûte un peu de renoncer aux doutes que j'avais conçus sur la réalité des recettes, et que malgré la force de vos arguments, il me reste toujours un sentiment secret de l’invraisemblance extrême des résultats du compte-rendu à cet égard ; cependant je me soumets à votre critique, parce que je n’ai aucun moyen de défense contre vous, et qu'après

1. Le millésime est ajouté, en endossement, de la main de d’Ivernois.

2. D'Ivernois, Les cinq promesses, tableau de la conduite du gouvernement consulaire envers la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et surtout la Suisse, 28 édition augmentée. Londres, 1803.

3. De quelle brochure s'agit-il? Gentz ne semble pas en avoir publié en 1802 et 1803.

FRÉDÉRIC GENTZ 3