Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)
Je vais presque tous les dimanches chez M. Desvignes ! où travaille mon cousin Dalleyzette ; j'ai eu occasion d'y voir Mlle Desvignes, une de tes anciennes Amies et qui m'a chargé de te faire beaucoup d'amitiés ; le cousin Barral (?) ? m'a chargé de la même Commission.
Dimanche prochain nous allons à la Messe ? pour la première fois en armes et tambour battant, on nous a pour cela. exercé cette semaine aux manœuvres nécessaires.
Nous nous attendons chaque jour à nous voir distribuer nos habits de grand uniforme, nous sommes vêtus actuellement d'un habit, veste et culotte bleux, guettres noires et chapeau à ganse d’or ; l'habit seulement a sur l'épaule un petit galon d’or; sur nos boutons dorés, on voit l’aigle impériale avec ces mots : Ecole Impériale Polytechnique ; sur notre giberne est aussi l'aigle Impériale avec ces mots autour: Pour la Patrie, les Sciences et les Arts.
Embrasse mon Oncle pour moi comme je voudrais pouvoir tembrasser.
Pour la vie ton affectionné Neveu :
G.-H. Durour.
Mes compliments à MM. Girard et Verre, ainsi qu'à leurs épouses, n'oublie pas non plus Jeannette #.
I
Monsieur Monsieur Fazy Ecole Polytechnique, ce 5 Avril 1808. Cher Oncle
Je viens de subir un petit examen sur tout ce qu'on a fait d'Algèbre*depuis l'ouverture des cours; cela m'occupait beaucoup depuis quelque tems, mais à présent nous avons
1.-2. NousFn’avons pas réussi à identifier ces personnages. FÆ 3. « Tous les dimanches, le bataillon allait à la messe ; jamais je n'ai fait valoir ma qualité de protestant pour m'en exempter. Cette petite marche militaire me plaisait beaucoup ». (Souvenirs, p. 237) ls 4. Peut-être la servante des époux Fazy-Dufour.