Lettres inédites de général G.-H. Dufour (1807-1810)
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un remplacement, ainsi que plusieurs de mes connaissances, tout cela n’est pas bon signe.
Voicile tems où vousdevezcommencer à prendrele fraissur les terreaux ‘, ilme semble vous y voir; c’est justement à l'heure où je le prends de mon côté dans l’intérieur de notre domicile.
Comme tu es tous les jours à la portée de voir M° et Mme Verre, ce n'est pas une indiscrétion de ma part de te charger de leur faire mes amitiés, n'oublie pas non plus de présenter mes respects à M. Girard, tu lui diras que l'examinateur de cette année, est M. Francœur ? ; il en avertira M. Schaub 3.
Il faut que je te dise que son excellence notre Général a fait une revue individuelle de tous les Elèves et que pour mon compile il m'a beaucoup fait de complimens, j'étais placé dans les trente premiers d’après les notes qu'on nous donne dans nos interrogations.
La pelite espiègle de Marie et la petite pouine de Péguy ne seront plus de petites filles, quand je les reverrai ; je n'oserai plus leur parler qu'avec le titre de Mademoiselle ma cousine. Oh ! comme je languis de les revoir : dans seize mois, cette époque arrivera ; en attendant, embrasse les bien pour moi.
J'embrasse mon Oncle ainsi que toi de tout cœur.
Votre affectionné neveu.
G.-H. Durour.
V Madame Madame Girard \ pour M°° Fazy Dufour. Paris, ce 10 juillet 1808. Ma bonne Tante Je t'assure que tu m'as causé une surprise bien agréable
1. Partie des fortifications du faubourg Saint-Gervais, tout près de l’habitation de Pierre-Philippe Fazy.
2. Louis-Benjamin Francœur, 1773-1849, depuis 1803 examinateur à l'Ecole polyteéhnique et professeur de mathématiques transcendantes ; ami intime de Carnot.
3. Jean-Jacques Schaub, 23 janvier 1773-20 mai 1825, professeur de mathématiques .