Lettres sur la révolution française : par J. Gorani, citoyen français, à son ami Ch. Pougens

(9) point les intéresser ; ils sont durs et mé“ chans par la raison contraire.

Pour être apre au bonheur, il faudroit

être laborieux et point actif.

LA force, je ne dis pas l'étendue de l’esprit, et la force du caractère , sont deux qualités absolument distinctes ; on peut posseder l’une sans posseder l'autre ; tel quia la force de l'esprit n'a pas toujours celle de l'ame ; la première est moins rare et fait illusion aux observateurs superfciels , mais elle n'est jamais que le mensonge de l’auire.

LA peur n’est bien souvent qu'une usurpatrice qui s'arroge impunément tous les honneurs de le raison.

C'£esr la nature elle-même qui a établi l'inégalité parmi les hommes; celle des forces physiques ou morales a déterminé l'inégalité des conditions ; les besoins ont été distribués par elle presque aussi inégalement que les forces. Elle a créé l'homme foible , perfectible imitateur : elle a semé autour de lui

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