Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Le Chirurgien BOYER Quartier général, au Caire, 19 nivôse an VIL Ordre du jour.

Le citoyen Boyer, chirurgien des blessés à Alexandrie, qui a été assez lâche pour refuser de donner des secours à des blessés qui avaient eu contact avec des malades ; supposés atteints de maladies contagieuses, est indigne de la qualité de citoyen français. Il sera babillé en 4 femme, promené sur un âne dansles rues d'Alexandrie, a avec un écriteau sur le dos, portant : Zndigne d'être Français, il eraint de mourir. Après quoi il sera mis en prison et renvoyé en France sur le premier bâtiment,

Le commandant d'Alexandrie enverra un exemplaire dudit ordre du jour au président de son département, avec invitation de le rayer de la liste des citoyens français. — BONAPARTE.

(Correspondance de Napoléon Ie", t. V, p. 310.) 24

Le Commissaire des Guerres BREIDT

Osterode, 26 mars 1807. Au général Dejean, 3h

... Ne me parlez plus'de ja compagnie Breidt: c’est un ias de gueux qui ne font pas de service : il vaut mieux ne rien avoir. Je regrette l’argent que je leur ai donné. Il n’a pas tenu à eux que le service ne manquât tout à fait. Ils mettent quatorze jours à faire une route que l’on fait en cinq jours, et ils ont une bonne raison pour cela : les conducteurs sont chargés des réparations, et ils ne demandent pas mieux que de faire prendre leurs voitures pour se les faire payer. Il n’est pas impossible de trouver des commissaires des guerres honnêtes gens. . . — NAPOLÉON.

Correspondance de Napoléon Ie, t. XIV, p. 672. p 2. j