Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Se

Pallas et Vénus recevant la pomme de la main de Pâris; l’autre représentait Neptune sur un char formé d'une

- coquille et traîné par des chevaux marins. Ce tableau était d’un travail fini. J'avais, en outre, plusieurs médaillons et erachats d’un prince russe, enrichis de brillants. Tous ces objets étaient destinés à des cadeaux et avaient été trouvés dans les caves ou les maisons écroulées par suite de l'incendie.

Comme on le pense, mon sac devait peser; pour qu'il ne fût plus aussi lourd, je laissai sur le terrain ma culotte blanche, prévoyant bien que je n'en aurais pas besoin de sitôt. J'avais, en outre, sur ma chemise un gilet de soie jaune, piqué et ouaté, que j'avais fait moimême avec le jupon d’une femme, et par-dessus tout, un grand collet, doublé en peau d’hermine, plus une carnassière suspendue à mon côté, et sous mon collet, par un large galon en argent, contenant plusieurs objets, parmi lesquels était un Christ en 6r et en argent, ainsi qu'un petit vase en porcelaine de Chine, qui ont échappé au naufrage conne par miracle.

Je les ai encore et je les conserve comme des reliques; ensuite venaient mon fourniment, mes armes et soixante cartouches dans ma giberne.

(Capitaine BourcoGne. — Campagne de Russie, p. 58.)

Ce petit vase, je le conserve toujours; il est chez moi, sous le globe d’une pendule, avec une petite croix en argent qui avait été trouvée dans les caveaux de l'église Saint-Michel, au Kremlin, où sont les tombeaux des empereurs.

. (d., p-. 160, note.)

L'Adjudant-sénéral BOYER Quartier général, Sacile, 25 ventôse, an V.

Au général Guieu,

Ordre au général Guieu de mettre aux arrêts, jusqu'à nouvel ordre, l’adjudant-général Boyer, chef d'étatmajor de sa division, pour avoir retardé le paiement du prêt de la troupe. Par ordre du général en chef.

(Correspondance de Napoléon EF, t. If, p. 507.)