Manuel pratique pour l'étude de la Révolution française

ARCHIVES DIVERSES 129

archives départementales. Mais, dans beaucoup de départements, ce versement n’a été effectué que partiellement ; dans d’autres, il n’a pas été effectué du tout. Nous ne pouvons donner d'indications plus précises : qui veut étudier l’histoire religieuse de la Révolution hors Paris doit s’enquérir sur place de l’état des archives ecclésiastiques locales, depuis la séparation.

Les consistoires et synodes, ainsi que les congrégations autorisées, étaient et sont restés en possession de leurs archives. Celles des congrégations autorisées ont été, depuis la mise en vigueur de la loi de 1904, cachées ou transportées à l’étranger : il ne paraît pas possible qu’un travailleur laïque puisse actuellement en obtenir la communication.

89. — Il est hors de doute que de nombreux particuliers conservent par devers eux des documents de l’époque révolutionnaire qui leur sont venus par héritage, En outre, c’est dans des collections privées, de France et de l'étranger, que vont prendre place la plupart des pièces de la même époque qui passent dans les ventes d’autographes. Les renseignements que nous possédons à cet égard sont si rares et si peu précis que nous devons nous en tenir à cette indication sommaire.

90. — Nous mentionnerons, pour terminer, un dépôt d'archives qui ne peut être assimilé à aucun de ceux dont nous avons parlé : il s’agit des archives de la préfecture de police à Paris 1. Bien que considérablement appauvries par l'incendie de 1871, elles contiennent encore des documents fort intéressants. H. STEIN en a donné l'inventaire sommaire en appendice à un article sur Les archives de la préfecture de police à Paris, paru dans Le Bibliographe moderne ($ 32), 1898, p. 56-62 ; l’état des « Documents de la période révolutionnaire » y est donné comme suit :

1. Elles sont ouvertes tous les jours non fériés, de 10 heures à midi et de 2 heures à 5 heures, aux personnes munies d’une autorisation du préfet.

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