Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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quelques objections sur le style et le sujet même, Il déclarait, au surplus, « qu'il avait beaucoup admiré les connaissances et le talent de l’auteur (1) ».

M. Collignon, professeur de physiologie à l'Université de Cambridge, accentua la note dithyrambique. Ce n'était pas seulement du talent, mais du génie que l’auteur avait déployé, et sauf la vivacité fde certaines descriptions, il louait, sans réserves, le parti que Marat avait su tirer d'un sujet aussi ingrat.

Quelque temps plus tard, lord Littleton proposait à Marat de le présenter au ministre de Russie (2), qui avait à lui offrir une situation brillante, Nous ne connaissons ni les démarches qu’il put tenter, à ce propos, ni leur issue.

Fort de ces encouragements, Marat livre enfin son ouvrage à la publicité. Il fut loin de passer inaperçu.

Un des journaux les plus répandus de l’autre côté du détroit, le Westminsters Magazine, rédigé par une Société de gens de lettres, en fit un compte-rendu détaillé dans son numéro de juin ou juillet 1773 (3).

Ce n'est que plus tard que le livre fut publié

(1) Mélanges de la Société Philobiblion. (Lettre de Marat à Roume, p. 55.)

(2) Idem, p. 8.

() Idem, ibidem.