Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU 37 plus grand intérêt, et disait en propres termes : « Cet ouvrage me paraît bien pensé et bien écrit ; il est plein d'idées neuves, de vues fines, de détails profonds, et très souvent ces profonds détails sont égayés par des tableaux charmants (1). »

Après avoir parcouru la dernière partie de l'ouvrage, il était plus explicite encore : « Je pense comme vous, etsi, par malheur, je pensais différemment, vous me convertiriez à coup sûr. Vous avez le courage de dire ce que vous pensez, c'est beaucoup, mais vous avouez naturellement ce que vous ne savez pas, et c’est une bonne foi courageuse (2) ».

M. de la Rochette, qui s'intéressait au iccés du livre, conseilla à Marat de publier l'ouvrage,

_eisans le signer.

Se défiant de l'exactitude de la traduction qu’on en avait fait, Marat crut devoir la soumettre auparavant à « quelques Anglais, aussi distingués par leurs vertus que par leurs

talents (3) » ; entre autres à Zora Liltieton, auteur de plusieurs ouvrages estimés.

Lord Littleton ïinvita très gracieusement Marat à se rendre chez lui, désirant lui soumettre

(1) Mélanges de la Société Philobiblion, (Lettre de Marat à Roume, p. 52.)

(2) Idem, p. 53.

(3) Idem, p. 7.