Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

58 MARAT INCONNU

Dans ses intéressants et véridiques Mémotres, Brissot ayant négligé de parler de cette brochure médicale de son collègue, son éditeur Montrol, en avait indiqué le titre dans une note explicative, d’après une annotation de Marat luimême. Guidé par cette indication, notre confrère anglais a fouillé les dépôts publics, et, en fin de compte, a été assez heureux d’en trouver la mention dans le Catalogue de l'importante Bibliothèque de la Société royale de Médecine et de Chirurgie de Londres.

C’est une brochure de dix-neuf pages, y com-

pris la page de titre. Dès le début, l’auteur offre son œuvre à la Société royale, mais se défend de loute dédicace, ce qui constitue, semble-t-il, une assez plaisante antinomie. Cette dédicace, qui n’en est pas une, porte la date du 1° janvier 1776, à Church-Street-Soho. . Marat entre dans quelques détails sur les effets désastreux que produit le mercure sur les yeux et sur la vue. Il signale les défauts de la thérapeutique alors en usage, et vante le traitement par l'électricité, qu'il dit avoir employé dès 1765 (1).

A l'appui de sa thèse, il cite trois observations

(1) ! eut, plus tard, l’occasion de reparler de cette singu-

lière affection, dans une lettre insérée dans la Gasette de Santé(1717, p. 197). V. les documents justificatifs ne] etIl,