Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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de malades qu'il à soignés ; observations accompagnées de notes minutieuses et quotidiennes relatives à l’évolution du mal sous l'influence du traitement.

Il invite la Société, dont il invoque les lumières, à nommer une commission pour examiner ses doctrines. « Si, dit-il, quelqu'un des membres de votre Société désire vérifier, au moyen de dissections et d'analyses, les éclaircissements que je donne dans les pages suivantes, ilne regrettera pas son temps ».

Déjà, dans son propectus de la réimpression des Œuvres politiques de l'Ami du peuple, Simonne Evrard avait eu soin de nous aviser que « Marat avait acquis une grande célébrité dans la curation des maux d'yeux où il excellait, »

L'opuscule, que nous analysons, confirmerait cette déclaration. Le premier cas de guérison qu'il relate est celui d'une dame Charlotte Blondel, fille d’un négociant de Paris, dont les parents avaient, tour à tour, consulté un oculiste de grand renom, puis un moine fort réputé pour ces sortes de maladies. Le médecin, comme l'empirique, avaient dû l’abandonner après plusieurs mois de vains efforts.

[Marat avait, comme on voit, des clients en France, avant de passer le détroit.]

Les deux autres Cas ont trait à un négociant et à un personnage d'une haute distinction,