Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

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conseils d’un physicien éclairé, de Sauvages, professeur de l'Université de Montpellier, on adopta le bain électrique ou l’électrisation par .étincelles.

Plus tard, on en revint aux commotions, mais en les réservant pour des cas déterminés. On fonda, sous l’autorité du gouvernement, et en le soumettant à l'inspection de plusieurs membres de la Faculté de médecine de Paris, un hôpital spécialement destiné à traiter l’épilepsie par la méthode des commotions (1).

Des esprits avisés (2) autant que généreux avaient insisté pour qu'on recueillit « dans un

(1) Hospice médico-électrique, ancien couvent des Célestins, près l'Arsenal, — « Cet établissement en faveur de l'humanité souffrante, et accablée de maux regardés jusqu'alors comme incurables, et qui étaient des motifs d'exclusion des autres hôpitaux, fait chérir à jamais le monarque bienfaisant qui nous gouverne, et le ministre éclairé (M. de Vergennes) qui lui a donné l’idée de le

. former.

MM. Le Dru, père et fils, physiciens habiles, y traitent avec tout le zèle et le désintéressement possible, toutes les personnes attaquées de l'épilepsie, catalepsie, folie et maladies de nerfs de tout genre, etc. Il y à des salles pour les traitements publics, et d’autres destinées aux traitements particuliers. » (Almanach du Voyageur à Paris, par M. Thiéry, 1786, pp. 278-279.)

On voit, par cet extrait, que l’idée d'un service spécial pour le traitement électrique des maladies, comme il en existe aujourd'hui à la Salpêtrière, n’est pas tout à fait nouvelle. Le Dr Vigouroux à eu des précurseurs.

(2 Mauduyt. Mémoires sur l'électricité, 124, 125.