Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

FERSEN ET BARNAVE 289

France, pour dépeindre la prospérité du pays sous le nouveau régime constitutionnel, sont à peu près les mêmes que nous avons vu employés dans tous les écrits des conseillers de la Reine.

Marie-Antoinette s’empresse de donner à cet exposé son entière approbation, tout en faisant des réserves quant à l'effet qu’il produira :

Ne 41, ce 24 décembre.

€ J'ai lu avec le plus grand intérêt le mémoire de M. Duport. Tout ce qu’il contient sur l’état des affaires et sur la conduite particulière que nous avons à tenir me parait parfait, mais je désirerais être plus amplement informée sur ce qui a trait à l'Empereur.

» Croyez-vous que vous changerez rien à un système que nous savons être adopté depuis six mois, système que l’on croit là-bas être le seul qui puisse amener un résultat heureux ? Je vais m'occuper cependant de faire passer à l'Empereur ce mémoire, mais je n'ai aucun autre moyen que Bruxelles et M. de Mercy. Je me réserve, lorsque j'aurai un peu plus de temps à moi, de faire quelques réflexions qui prouveront de plus en plus à ces messieurs le désir franc que j'ai d’entrelenir les communications entre nous. »

Fersen, qui décidément n’aime pas les conseillers de la Reine et croit qu'ils la trompent dans leur opti-

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