Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

XV

LA FIN TRAGIQUE

De retour à Bruxelles, après sa tentative infructueuse d’arracher la Reine aux dangers qui la menaçaient en la faisant évader de Paris, Fersen n’a plus qu'une pensée : pousser à l'intervention des puissances pour la sauver. Frapper un grand coup et dicter ses conditions à Paris, c'était désormais le seul moyen de lui venir en aide. Autant il avait jusqu'ici, d’après le désir de la Reine, travaillé à contrecarrer les projets égoïstes des frères du Roi, à faire aboutir ce congrès des puissances qui devait assurer l'entente pacifique avec la France et la reconnaissance de la monarchie constitutionnelle, autant il était maintenant désireux de faire entreprendre cette invasion et frapper le grand coup qui pouvait seul sauver le Roi