Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

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MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

1793 (F, p. 23.)

Siége de Dunkerque : combats et sorties auxquels participe le 6° bataillon du Pas-de-Calais (avril-septembre).

Dunkerque, dont Carnot et Duquesnoy vantaient, le 14 avril 1793, la population patriotique, sage et résolue, n’avait eu que de légères épreuves à subir pendant que le duc d’York allait, dans l’intérieur, joindre le duc de Cobourg.

C'est alors que se produisit un épisode militaire qui peut appuyer les appréciations les plus opposées au sujet des volontaires. L’adjudant-général Richardot, avec 1,500 hommes du camp de Gywelde, dont une partie du 6° bataillon du Pas-deCalais, participa à la prise de Furnes, enlevé le matin du 31 mai avec un élan remarquable. Puis vinrent des scènes de pillage et d’ivrognerie qui forcèrent à la retraite presque immédiatement. Godart, à ce moment, gardait le lit,

À cette nouvelle, un bataillon de volontaires du Finistère, qui se trouvait au camp de Cassel, exprime son indignation que le nom de Volontaires nationaux ait été ainsi terni. Pour le réhabiliter il fait une collecte, et dès le lendemain envoie à Furnes 462 livres destinées à indemniser les habitants maltraités.

Pendant que les coalisés avancaient vers Péronne, la Flandre maritime était conservée derrière les camps de Cassel, Bailleul et Gywelde. On atiribuait à celui-ci à peine 4,000 hommes, et 4,500 à la garnison de la ville (la municipalité de Dunkerque disait 3,600 et 600, le 24 août).

Les meilleures troupes étaient un corps de gendarmes formé à Paris, le 6° bataillon du Pus-de-Culuis et le 5° régiment de chasseurs à cheval, sous le colonel Lanoue.

Mais les coalisés se divisent : le duc d’York revient sur Dunkerque. Posté à Furnes, il commandait à 47,000 hommes.

Dès le 21 août, l'ennemi täta les avant-postes et le camp de Gywelde; un corps s'aventura jusqu'au faubourg de Rosendal. Mais l’attaque régulière, la nuit suivante, porta du côté de Bergues, tendant à isoler le camp de Gywelde.

La résistance dont parle Godart fut conduite par Souham, l'adjudant-général Hoche et le colonel Lanoue. Ils chargèrent