Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 237

seulement une démonstration de sortie, le soir du second jour de la bataille. Cependant c'est Chancel qui paya de sa tête cette inaction, et Ferrand resta commandant de l'aile droite de l’armée du Nord.

1793 (H, p. 24.) La forét de Mormal.

Les Autrichiens y avaient pénétré dès le commencement de juillet. Il le fallait pour faire le siège du Quesnoy.

Quand les coalisés renouvelèrent l'effort brisé à Wattignies, des forces autrichiennes plus importantes y entrèrent (novembre) ets'y couvrirent d’un vaste réseau de fortifications, larges abattis, fossés, bastions, redoutes.

De leur côté les Français élevaient des défenses considérables sur la Sambre depuis Jeumont, à deux lieues en aval de Maubeuge, jusqu'à Catillon, à deux lieues en amont de Landrecies, pour couvrir Maubeuge, Landrecies et Avesnes.

C'est seulement après leur défaite à Fleurus et la perte de Mons que les Autrichiens évacuèrent la forêt de Mormal. Les Francais durent s'assurer de ses défilés, avenues vers le Quesnoy qu'ils allaient assiéger à leur tour.

1793 (I, p. 24.) Les quartiers d'hiver de l'armée du Nord (1793-1794, an bn)?

On pensa d'abord à n’en pas prendre, les Autrichiens tenant Landrecies et Le Quesnoy, et Maubeuge n'étant qu'incomplètement dégagé.

Mais Jourdan objecta que les opérations étaient impossibles à cause de l’état du pays en hiver, et de l’armée que les maladies et la désertion, suite du dénuement, réduisirent bientôt de moitié. 11 fut disgracié, mais écouté. On laissa sur la Sambre trois divisions : Basse-Sambre, Maubeuge, Haute-Sambre, le gros de l’armée ayant reculé vers Guise.

La division de la Haute-Sambre ou deuxième division, s’étendait de Maubeuge à Monceau-Saint-Waast le long dela Sambre. Le 6° bataillon du Pas-de-Calais en faisait partie. Il fut posté sur les hauteurs de Saint-Rémi-Malbâti, puis à Eclaibe.