Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

210 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

de Berlaymont à Hautmont, préludèrent à une troisième attaque générale (le 10 floréal), de Cambrai à Maubeuge, qui échoua aussi : la route de Paris fut de nouveau ouverte aux Autrichiens. 1794 (K, p. 26.) Le tuloïement officiel (novembre 1793-mai 1795).

Le tutoiement dans les correspondances officielles date du mois de brumaire (novembre).

Le 13 brumaire an IL (3 novembre) il paraît dans les dépéches du ministre de la guerre Bouchotte. Des représentants lui répondent : « Citoyen sans-culotte et ministre. »

Mais les soldats anciens de l’armée du Nord dédaignaient les exagérations des volontaires, et les traitaient de carmagnoles.

Aussi le ministre de la guerre se plaignit du peu de patriotisme des officiers du 18° régiment, qui s’appelaient entre eux monsieur, et chargea leur chef de veiller sur ces fauteurs de l'aristocratie, et d'exposer aux volontaires le système de l’égalité et de la fraternité (13 pluviôse, 4er février, dépêche adressée au général Ferrand).

Le 23 pluviôse, le général Colaud répondit au général Ferrand qu'il avait fait lire la lettre du ministre. Il fit part des sentiments de républicanisme que lui avaient exprimé les officiers qui avaient proscrit depuis longtemps les mots de monsieur et de vous.

C'est vers le mois de prairial an III (mai 1795) que le {u disparut des communications officielles.

179% (L, p. 21.)

Les passages de lu Sambre, auxquels prend part le 6° bataillon du Pas-de-Calais.

La maladie arrêta Godart quand commencèrent les tentatives sanglantes et répétées du passage de la Sambre.

Un mouvement général des troupes fut achevé le 20 floréal (9 mai), à 11 heures du soir.

Le 21, la Sambre fut franchie. Le général Despeaux, longeant