Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 239

général Ferrand, celui-ci sous ceux de Desjardins arrivé le 9 germinal (29 mars), ayant aussi sous ses ordres Charbonnié, général de l’armée des Ardennes, et lui-même subordonné à Pichegru.

Les Autrichiens attaquèrent au nord-est (par Charleroi) et au sud-est (où ils occupaient Le Quesnoy et Le Cateau) pour envelopper Landrecies et Maubeuge. Plusieurs combats, le 9 et le 10 germinal (29 et 30 mars), pendant lesquels Godart gardait une position sur la haute Sambre, furent malheureux.

Le général Despeaux vint alors, de Maubeuge, commanderla deuxième division de la Sambre (haute Sambre)

1794 (JT, p. 25.) Siège de Landrecies par les Autrichiens (avril).

Bientôt une nouvelle série de combats plus importants, du 49 au 28 germinal (8-17 avril), encore dans les deux directions, permit à l'ennemi de prendre position devant Landrecies.

Le même jour (28 germinal), la division Despeaux fut partagée en deux lignes pour la défense de la Sambre, et le 6° bataillon du Pas-de-Calais, attribué à la première ligne, revint à Saint-Rémi-Malbâti; il présentait 962 hommes. Ordre leur fut donné de ne pas se déshabiller pour être prêts à toute alerte. |

Les avant-postes des deux armées s’étendaient toujours le long de la Sambre.

Les combats recommencèrent le 2 floréal (21 avril), à Frisches. ‘à

Lors de l'attaque générale du 7, à Troisvilles, la division Despeaux eut à inquiéter les ennemis en canonnant eten simulant des passages de la Sambre, pour couvrir la marche de nos colonnes au secours de Landrecies : c’est ce que fit le bataillon de Godart à Hautmont et au bois du Quesnoy. On a reproché au général Favereau de n'avoir pas assez employé les divisions de Maubeuge. Mais lui-même, dans son rapport, dit que la divi-

sion Despeaux n'aurait pas pu tenir une heure contre une attaque sérieuse.

On échoua, et Landrecies fut isolé d’Avesnes. Le'surlendemain, les démonstrations de la division Despeaux,