Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES

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17936 (V, p. 39.) Foyers d'indiscipline. € . . . . . »

« La franchise et le républicanisme du bataillon a excité contre lui et contre moi particulièrement la haine injuste de tous les malveillants qui ne sont pas malheureusement en petit nombre ici. Pour éviter les désordres et les suites fâcheuses qui pourraient en résulter, je vous fais l’instante prière de me changer d'armée. :

« Salut et Fraternité. « VADE,

« Chef du 3° bataillon de Saône-ct-Loire,

« Citadelle de Strasbourg, ce 17 nivôse an IV (6 janvier 1796). »

Cette lettre peut faire juger de la part prise dans cette révolte et ces appels à la Liberté et à la Nation par les soldats du cidevant 3° bataillon de Saône-et-Loire, dont faisait partie le défenseur Bertrand. Au départ de ce bataillon, le commandant de place de Schelestadt avait demandé qu'on le remplacât par un bataillon sage.

Kléber, le 29 prairial an III (7 juin 1795), exprimait à Ernouf, chef d'état-major général de l’armée de Sambre-ef-Meuse, ses plaintes et celles des chefs de corps, des capitaines et même de certaines compagnies, contre la facilité des tribunaux militaires à acquitter. Le représentant Tolot s'en plaignait aussi (21 prairial).

La loi du 29 octobre 1790, sur la compétence des tribunaux militaires, avait laissé la matière obscure pour bien des gens. Godart s’en était déjà aperçu dans l'affaire de l'insupportable capitaine Desplanques (v.0, page 244). Ici, on voit trois mutins, arrêtés sur un ordre régulier, défendus par un camarade, acquittés et, néanmoins, remis en prison!

1796 (X, p. 39.)

Marche de l'aile ou corps de droite (ou de Ferino), et en particuner de La division de droite ou 1'e division (ou division Deluborde) et BARON GODART. 17