Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 263

une partie de la cavalerie de Wurmser, qui, rejetée dans le Tyrol par le général Bonaparte, et y étant inutile, est revenue de ce côté; que la brigade du général Tharreau avait été entièrement entourée, et que des postes ennemis avaient poussé jusqu’à Memmingen.

« Le général Férino partit sur-le-champ avec la brigade du général Jardy, pour marcher à Memmingen. Il donna ordre au général Abatuacci de partir à marches forcées de Landsberg pour tomber sur les derrières de l'ennemi. Mais celui-ci était déjà battu par le général Tharreau secouru par la brigade du général Paillard qui prit une pièce de canon.

« Le général chef de l'Etat-major, « REYNIER. »

Paillard retourna aussitôt à Brégenz.

1796 (AB, p. 46.) Combat d'Isny livré par Godart pour couvrir la retraite.

C’est le 3° jour complémentaire (18 septembre) que Tharreau donna ordre à Godart de marcher sur Isny. Ce jour-là Moreau se décidait à la retraite, et reculait sur l’'Iller. La division de droite du corps de Ferino, remise à Tharreau par le rappel de Delaborde et, dans cette division, la brigade de droite (Paillard) tenait toujours Bregenz et la rivière Liebach, la brigade Tharreau (avec la 79€) tenant Wangen. © En résumé le lac de Constance était le seul point d'appui de Moreau, et c'est de Tharreau que dépendait le succès de la retraite. l

Le combat livré par Godart, le 4 jour complémentaire, devait couvrir les mouvements opérés derrière lui aux environs de Ravensbourg, position importante par la rencontre de plusieurs chemins. |

Il facilitait aussi l’évacuation de Bregenz et de Lindau, sans que la perte de ces positions permit à l'ennemi de nous tourner par le sud. La 79e devait donc tenir jusqu’à se faire accabler.

Le général autrichien Frœhlich, dans son rapport, dit que les Français ont attaqué à quatre heures du matin, et qu'ils ont été, après un combat opiniâtre, débordés et forcés de se replier