Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

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sur Wangen, laissant 518 prisonniers dont onze officiers, et deux canons.

Aux détails donnés par le général Godart sur ce combat, ajoutons la mention de deux hommes qui. s'étaient déjà distingués sur ce théâtre de la guerre. Le capitaine Maffrand, de Strasbourg, se porta au secours du capitaine de hussards Marulaz, surpris dans une reconnaissance. Seize cavaliers ennemis l'entourent; l’un d’eux a pris la bride de son cheval. Il lui tranche le poing, dégage son sous-lieutenant Ribot blessé, et fraie le chemin à travers les sabres.

Le lieutenant Duquesne, qui avait déjà deux fois vigoureusement défendu un poste voisin du pont de Durrach, appelé dès lors le poste Duquesne, rassemble, sous les attaques de la cavalerie, 200 hommes de son bataillon, défend l'artillerie, retarde l'ennemi jusqu’à ce que Godart arrive et rallie, mais pour peu de temps, sa troupe.

Des corps autrichiens, passant montagnes et bois, la prirent en dos et en flanc. Un bataillon qui fut cerné par la cavalerie se rendit à peu près tout entier.

Un état donne comme pertes totales des combats de Kempten, Immerstadt, et Isny : tués 74, blessés 262, pris 523; enfin un déserteur.

Toute la division se retira derrière l’Argen, et aussitôt après derrière la Schussen.

Paillard, pour assurer la retraite, entra pour la quatrième fois dans Bregenz, mais dut en sortir aussitôt (2 vendémiaire an V, 23 septembre). Il tenait l'extrême droite, d'Erriskirch à Tettnang; Tharreau tenait Aylingen, et, à Ravensbourg, donnait la main au corps de Ferino qui, par sa victoire sur Fræhlich à Memmingen, le 4% vendémiaire, s'était ouvert le chemin pour la jonction avec Tharreau et Paillard, à Zeil. On soutenait de petits combats, à Weingarten, etc, Mais il n'était plus question que de la retraite.

1796 (AC, p. 46.)

Situation de l'armée de Rhin-ét-Moselle en retraite (le 1% octobre 1796).

Pour poursuivre la retraite, il fallait s'assurer la liberté des