Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

. 266 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

la 79° demi-brigade une escorte de 1,279 hommes pour le convoi. Godart nous explique comment il réunit cette escorte, dont la 799 n’eüt pu fournir la moitié.

La division Tharreau recut ordre de couvrir sa marche, avec l’ardent Abatucci à l'avant-garde.

La route était un peu déblayée par le convoi du corps du centre (Desaix) qui précédait celui du corps de droite. Ainsi le premier délogea, le 14vendémiaire, l’ennemi du bourg de Mæsskireh où Godart arriva le 16. D'autre part les Autrichiens, d’un côté étaient entrés à Fribourg, de l’autre pressaient les villes forestières : un de leurs détachements entra la nuit du 13 au 44 dans Waldshutt.

Stockach était le grand dépôt des munitions. Le général Eyckmayer qui y commandait devait fournir des escortes à bien des convois ; mais lui-même était presque cerné. Godart y reçut le grand parc d’artillerie commandé par Eblé, c’est-à-dire 124 voitures. Le convoi, après les départs successifs de Stockach, du 1% vendémiaire au 17, comprit plus de 1000 voitures outre le grand parc.

Le 18, la 79° dut enlever Engen, où Tharreau établit son quartier général. Le convoi passa la nuit à Thengen.

Le 19, il se dirigea sur Stuhlingen; Abatucci resta immobile, couvrant le convoi et bien d’autres corps et voitures qui filaient vers les villes forestières. Le même jour Paillard arriva des bords du lac de Constance : il marcha à côté de Godart. :

Le 21, Godart était encore à Stuhlingen, quand Tharreau y entra : cependant le convoi n’y était pas encore tout entier arrivé. La 79° demi-brigade comptait 505 hommes.

Voici ce qu'écrivait au ministère de la guerre, au sujet de la retraite de l’armée et de la marche du convoi, le secrétaireinterprète de la République Française en Suisse :

« Bâle, le 20 vendémiaire.

« Les dépôts de régiments, les équipages, les maladeset blessés, de même que les caissons, continuent à filer le long des villes forestières vers Huningue. Mais il n’a point encore passé un seul bataillon en état de faire le service. On assure que le pare d'artillerie suivra incessamment : il faut espérer qu'il sera