Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 219

l'an V, à celle du Rhin en l’an VI, puis à celle d'Italie en l’an VIT.

On chargea les bâtiments dès le 17 ventôse (7 mars), prêts à partir le lendemain si le payeur de l'armée pouvait fournir de l'argent.

Pâris, secrétaire du Gouvernement des îles du Levant, arrivé un peu après le Généreux, mais impatient de tant de lenteurs, repartit le 2 germinal (22 mars) pour Corfou sur un érabacolo.

Le 19 germinal (8 avril), le Genéreux rencontra Päris qui avait couru des risques aux abords de Corfou et d’Aulone, et touché à Bari occupé par des troupes françaises; il y avait appris la capitulation de Corfou.

Après une résistance de quatre mois, huit sorties et la perte de plus de 800 hommes, le général Chabot avait capitulé le 13 ventôse (3 mars) : la garnison ne servirait pas de dix-huit mois contre les coalisés, et serait rapatriée à Ancône ou Toulon. Quant aux prisonniers faits à Prevesa, Céphalonie, Zante, etc., ils subirent une dure captivité en Turquie jusqu’en 1802.

A bord du Généreux, on avait voulu aborder à Brindes, pour y recueillir de nouveaux renseignements, croyant y trouver les Français.

On pàrut à la vue du fort ou Château de mer, le 20 germinal.

1799 (AQ, p. T0.)

Déchirements du royaume de Naples et en particulier de la Pouille (mars-avril 1799).

La République parthénopéenne n’avait été acceptée que de la classe moyenne, bien peu nombreuse dans la basse Italie. La résistance éclata surtout dans la Pouille, malgré le républicanisme des villes. Elle fut activée par des incidents singuliers.

Sept Corses, fuyant la Révolution, partirent de nuit de Tarente pour Brindes, disant sur leur passage que parmi eux était le fils du roi. Cela se répète, on accourt:; acclamés, ils entrent en triomphe à Brindes. Des proclamations du fils du roi annoncent qu’en partant pour la Sicile, il laisse l'autorité aux deux Corses Boccaciampe et Cezare.

En même temps, le moine Ruffo débarque en Calabre. Partout se produit une recrudescence du mouvement signalée par les plus affreuses atrocités : le parti francais et républicain est