Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

308 - MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

n’en n'eut pas moins lieu, et fut suivi de l’incorporation à la 79°.

Le 79° régiment se recrutant dans les Deux-Sèvres, le colonel recut l’ordre (du 27 frimaire, 17 décembre) d’envoyer ses conscrits au point le plus éloigné pour éviter les désertions ; c'està-dire que, lors de la séparation des bataillons, le 4° ou dépôt resta à Bayonne.

En effet le camp de Bayonne étant remplacé par le cantonnement de Saintes qui devait contenir deux demi-brigades d’infanterie et une de cavalerie, en tout 5 à 6,000 hommes, les deux premiers bataillons du 79° complétés à au moins 800 hommes, effectif de guerre, aux dépens des deux autres, partirent de Bordeaux le 10 nivôse (30 décembre 1804). Ils arrivèrent à Saintes le 13, et furent cantonnés : le 4: à Charente, Surgères,etc.,le 2e à Rochefort. Le commandant du cantonnement fut le général Lagrange, un des quatre inspecteurs de la gendarmerie, qui arriva le 10 ventôse (28 février).

Le 3% bataillon resté à Bordeaux, composé de recrues mal armées et mal vêtues (rapport du 26 frimaire, 16 décembre 1803), envoyait des détachements à la Teste et à Verdon.

1804 (AA, p. 89.) Querelles entre chefs de corps à lu Rochelle (juin 1804-avril 1805).

Le commandant de place de La Rochelle était le colonel Duplouy.

Les difficultés commencèrent au mois de messidor (juin).

C'est vers le 1% vendémiaire que le colonel Godart fut mis aux arrêts. Avis en fut aussitôt donné au ministre. Là-dessus arriva le général de brigade Claparède qui les fit lever. La réponse du ministre vint ensuite, adressée au général commändant la 42° division.

« 12 vendémiaire (3 octobre) an XIIT

« Je suis informé, Général, que le commandant d'armes de La Rochelle a mis aux arrêts jusqu’à nouvel ordre le colonel du 79° régiment d'infanterie pour avoir empêché à la garde de se rendre sur la place d'armes. J'ai fait remarquer à ce commandant d'armes qu'il aurait dû vous rendre compte de ces événements, et que d’un autre côté les règlements militaires s'opposent à ce que l’on ordonne les arrêts sans en déterminer