Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)
358 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART
J'obtins à cet effet de S. A. I. le prince Vice-Roi, par une lettre du 27 janvier dernier, l'autorisation de me rendre en France pour y soigner ma santé, et y prendre en même temps les ordres de Votre Excellence.
« Depuis cette époque, Monseigneur, quelques ménagements et untraitement que j'avais commencé ayant amélioré ma santé, je me crus guéri, et déjà je me déterminais, autant par zèle pour mon métier que par attachement pour mon Souverain, à faire cette nouvelle campagne, lorsqu'une rechüte m'a prouvé tout récemment, à Magdebourg, qu'il fallait enfin que j’allasse prendre les eaux. J'ai donc profité de l'autorisation de S. A. pour rentrer en France. »
Fe (Fièvre bilieuse et goutteuse.)
(11 va partir pour Albi et sitôt rétabli, redemandera de l'activité.) 1814 (A 9, p. 218.)
Démarches du général Godart au retour de sa captivité pour recouvrer sa position antérieure (mai 1814-mars 1815).
Son principal souci, comme celui de milliers d’autres officiers, fut de retrouver sa position ou des débris de cette ancienne position. En arrivant à Paris il renouvela sa demande du 16 mai. Mais le commandement dans le Tarn avait été donné au général Roize. Il fut donc mis en non-activité.
Cependant le général Mathieu Dumas le présenta au général Dupont ministre de la guerre ; Marmont apostilla sa demande, On parla d'établir dans le Tarn deux subdivisions militaires : Godart aurait eu celle de Castres. Il obtint, en attendant, la croix de Saint-Louis (19 juillet), le titre de commandeur de la Légion d'honneur (23 août) et un congé de deux mois (août et septembre) pour aller aux eaux et rejoindre sa famille. 11 partit confiant à un fondé de pouvoirs ses réclamations (formulées déjà de son lit de malade, à Dresde, 30 août 1813), concernant ses traitements arriérés, ses indemnités et sa baronnie. :
A la fin de septembre et en novembre (le 20), il sollicita encore. Au commencement de mars, on parlait de lui donner le commandement du Gers.