Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

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fancé; de mes parens & de leur fortune. Tout cela tend en effet, avec un peu d’adrefle, à grofir confidérablement un volume ; & l’on fe donne un bien plus grand degré d'importance , lorfque, parlant de foi depuis le berceau, l’on y montre déjà, par quelques incidens bizarres 5 comme deftiné dans un tems à remplir de grandes fonétions. Mais, je l'ai dit dans l'avant - propos, (*) ce n'eft pas un romann que je veux faire: &t je n'ai pas befoin de recourir au fuperflu , pour rendre ces mémoires utiles. Cependant je ne peux ni ne dois garder le filence fur la forz tune de. mes parens & la mienne: cela tient effentiellement à ma reddition de cornptes, & puis cela fert à fermer la bouche aux calomniae teurs. En parlant de ma naïffance, de l’état de mes parens , & de ma jeunefle, je ferai très lac nique. S'il m'arrive d'en dire quelque chofe, ce ne fera que pour en déduire des conféquences qui auront rapport avec ma vie révolutionnaire ; fi je dis ce que je fus dans l’ancien régime , ce fera feulement afin de démontrer que, pour être probe, je n’attendis pas le nouveau.

. 2. Je ‘naquis à Chambéry en 1753, vers la fin du mois de mars : mes parens étaient peu riches, mais ils furent laborieux; & je me rappelle , avec les délices d’un cœur reconnaiflant ,

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(*) Il eft néceffaire de lire l’avant.propos qui précede ces mémoires: on y voir le but & le plan de cet ouvrage ; On ÿ démontre fur-taut le fruit qu'on en peut tirer pour la connaifflance de l’hiftoire de notre révos

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