Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.
[ 298 7 à la ronde, & particuliérement fur le chem: de Ribbes. Je rentrai chez moi pour en 2 part au chef du génie qui s’en.était déjà apperçu, & qui en avait été rendre compte au général , d'autant mieux que le feu fefait des progrès dans la ville,
» Le général, ayant vu par lui-même la véracité du fait, ordonna de battre la générale pour fortir de la ville de fuite, & fe raffembiler fur lefplanade qui donne du côté de Prats de Mollo. :
» Arrivés, après beaucoup. de travaux pour fauver l'artillerie & les munitions, à l’endroit défigné par le général, nous vimes Campredon tout en feu. J’augurai que c'était l'ennemi qui avait mis le feu pour nous tendre un piege.
» Signé, PAuz Doumic, chef de brigade d'artillerie, »
En réfléchiffant fur ces deux dépofitions, on voit clairement qu’en reprenant Campredon je croyais y refter & m'y établir militairement ; on voit que ce n’eft pas moi qui peux y avoir mis le feu, puifque les chefs du génie & d’artile lerie ont trouvé des matieres combuftibles préparées dans diverfes maifons, puifqu'ils afirment tous deux que dans quelques chambres le feu s'était éteint de lui-même avant notre entrée dans la ville,
Nous crûmes tous que c'était l’armée de l’ennemi qui, Voyant qu'on lui,reprenait une {econde fois cette ville, pouvait y avoir mis le feu pour nous en ôter la pofleffion, Cela peut