Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.

Est, À

rappelle avec fatisfaétion que, dans le moment du combat, je fauvai la vie à plufieurs foldats Suifes. Ces mulitaires furent engagés | après lation, dans Va légion , 8x je n'ai eu dans la fuite qu'à me louer de leur conduite dans ce corps. Doux fouvenir ! il me femble qu'ayant alors arraché ces infortunés à la mort, j'ai par cela feu! rachéié fouvent ma vie. Que fait- on fi ce n’eit pas à de tels aûtes qu’on doit le bonheur de furvivre à fes pérfécutions ? Que faiton fi celui qui fe fait un plaifir de tuer, n’eft pas toujours puni par le même crime ?

Ayant aflifé comme foldat à la journée du 10 août, & devant porter l'uniforme des Allobroges , je me rendis le foir même à ma fection ; je dépofai fur le bureau mon habit de garde nationale, ma giberne & mon bonnet de grenadier , pour fervir à l'équipement d'un volontaire. Prefque tous ceux qui avaient été nommés officiers dans la légion , firent comme moi.

$- 35. Le décret de l’aflemblée nationale, portant que le dépôt de la légion ferait à Grenoble , le colonel fit partir toutes les recrues qu’on avait engagées à Paris ; & comme il avait befoin de refter auprès du minifire pour des objets d'armement & d'équipement, il me donn les ordres de me rendre à Grenoble pour travailler à organifation du corps.

Le miniftre de la guerre m'avait expédié ma commiflion de lieuterant-colonel dans la légion; c'eft en cette qualité qu'avant que la rsau@lr

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quittât Paris, je la préfentai à l’affemblés pré lative, Je portai la parole pour mes camérddéf