Mémoires sur la Révolution française
APPRÉCIATION CRITIQUE 235
Le fait est que Laclos, l’auteur des Liaisons dangereuses, du moment qu'il fut devenu l'âme du parti d'Orléans, n’eut qu’à appliquer son art et sa faculté d’intrigue à la politique pour en tirer, dans un autre ordre, des combinaisons non moins perverses et vénéneuses. Madame Elliott l’a instinctivement en horreur et nous le dénonce comme le mauvais génie du lieu.
En faisant toujours la part desa vivacité de femme et de royaliste, son témoignage, en tout ceci, ne diffère pas sensiblement de celui du duc d'Arenberg, ce même comte de la Marck qu’elle vient de citeret dont la Correspondance avec Mirabeau, publiée il y a une dizaine d'années, a éclairé bien des points obscurs de ce commencement de la Révolution. Sur Mirabeau, le comte de la Marck peut servir à rectifier ce qu’elle vient de lui imputer de relations intimes et d’intelligences factieuses avec ce parti. Mais en ce
qui concerne la personne du duc d'Orléans, madame